Le Pagne Késako?

J'avais à l'origine décidé d'appeler mon blog "wax in the city" et après plusieurs recherches et également discussions avec certains créateurs africains, j'ai plutôt opté pour le terme générique de "Pagne".

Le pagne se divise en deux catégories: le pagne imprimé et le pagne tissé.

(Pagne imprimé)

Origine
Certains chercheurs disent que le batik prend sa source en Inde, puis a été transmis en Égypte. Au début du 1er siècle avant J.C, dans son « Histoire Naturelle », Pline l’Ancien décrit une méthode d’impression des tissus qu’utilisait les Égyptiens, semblable à celle du batik.

En Indonésie, on retrouve à Java les premières traces de vêtements réalisés en batik au tout début du 16eme siècle. Java était une des étapes sur la Route des Épices, ce qui a permit la diffusion de ce tissu

Originaire d’Indonésie, « Le Batik indonésien » a été inscrit en 2009 par l' UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Caractéristiques
Le batik est un mode de teinture par lequel on enduit les tissus de cire protectrice. C'est de là que vient le wax hollandais (cire en anglais), fabriqué en Europe et commercialisé en Afrique depuis l'époque coloniale. Aujourd'hui il existe néanmoins des usines de fabrication installées en Afrique de l'Ouest ( Sobetex au Bénin, Uniwax en Côte d'ivoire...)

Info +
Le wax n’est pas seulement un vêtement, mais une valeur de référence, un signe de reconnaissance sociale, un symbole reconnu et admis par tous. Les grands événements de la vie : fiançailles, mariage, cérémonie de baptême, funérailles, fêtes nationales… sont marqués par la « sortie » d’un nouveau modèle dont on garde précieusement un échantillon en souvenir.

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Origine

L'origine du kanga remonte à la fin du XIXème siècle et reste liée aux mouchoirs des marchands espagnols. Cet accessoire autrefois propre à l'île de Zanzibar est aujourd'hui présent sur toute la côte de l'Afrique de l'Est, du Kenya à la Tanzanie et même en Ouganda ainsi qu'au Comores et Madagascar. 

Caractéristiques

Produit par paire, le kanga est généralement une pièce rectangulaire de coton, très colorée, mesurant environ 1,5 mètre de long sur 1 mètre de large. Il est fabriqué au Kenya, Tanzanie ou encore en Inde.

Il est composé d’une partie centrale entourée d’une bordure d’un autre motif dans les mêmes tons. Charme supplémentaire, ils portent toujours une inscription en swahili, anglais ou comorien... en général il s'agit d'un proverbe ou d'une maxime.

Info +

L'inscription, le "jina" a été introduite au début du XXème siècle et a, selon certains chercheurs, transformé le kanga en un précieux réceptacle de la communication féminine, dans une société fortement patriarcale, où l'espace d'expression de la femme demeurait extrêmement limité. 

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Origine
La capulana est un tissu traditionnel porté au Mozambique et dans d’autres pays du Sud-Est de l’Afrique.

On ne connait pas l’origine exacte du terme « capulana », mais on le retrouve dans un récit de 1890 sur la baie de Delagoa (ou Baie de l’Esprit Saint à Lourenço Marques) qui décrit les vêtements des femmes de la région.

Caractéristiques
La capulana se démarque des autres tissus africains (et sur ce point, se rapproche du kanga) par sa structure. C’est une pièce rectangulaire de coton, très colorée, mesurant environ 2 mètre de long sur 1 mètre de large.

Info +
La capulana est utilisée par les deux sexes, mais plus particulièrement par les femmes.

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(Le pagne tissé et teinté)

Origine
Bogolan veut dire "fait d'argile" en Bambara (la langue majoritaire au Mali). Il désigne à la fois le tissu et sa technique de fabrication. Commercialisé localement au Mali dans les années 70, il est aujourd'hui également fabriqué dans d'autres pays de l'Afrique de L'Ouest (Guinée, Burkina Faso...).

Caractéristiques
Le bogolan est une étoffe en coton assez épaisse qui est fabriquée et peinte à la main.

Après une teinture obtenue par trempage dans une décoction de feuilles de bouleau d'Afrique ou n'galama et séchage à plat au soleil, l'artiste structure son dessin à la boue fermentée (bogo). Pour les parties "rouges" (qui vont du rouille au brun), on utilise une décoction d'écorce de "mpécou". Les parties blanches elles, s'obtiennent par un simple lavage au savon. Un mélange de poudre lessivielle, de chlore et de savon de karité sert de décolorant puissant.

Info +
Historiquement le tissu bogolan était porté par les guerriers et les guérisseurs. Etant en effet teint à base de terre, il est toujours considéré comme imprégné d'énergie vitale.

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Origine
La teinture à l'indigo est pratiquée depuis l'Antiquité dans toutes les régions du monde où poussent les plantes contenant de l'indican.

A la fin du XIXe siècle, l'indigo synthétique est inventé. Il supplante rapidement l'indigo naturel. Au XXe siècle, la production d'indigo n'a cessé de diminuer malgré la mode du blue jeans dont le tissu était à l'origine teint à l'indigo.

Caractéristiques
Le tissu est trempé dans une mixture faites de boules d'indigo réhydratées, de racines fixatrices et de cendre de bois. Vient ensuite l'étape de la coloration. Le tissu est essoré jusqu'à l'obtention de la couleur désirée. Au sortir de la cuve, les tissus sont jaunes puis ils deviennent verts et enfin bleus. Les nuances de bleu sont infinies et dépendent du nombre de bains mais aussi de la température extérieure ou encore de la tenue des cuves.

Info +
Les teinturiers Jukun de Wukari au nord du Nigeria ont développé des tissus "akya"
principalement destinés aux rites funéraires dont la construction et la technique ont influencé les tissus "ndop" des Bamoun et Bamiléké du Cameroun.

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Origine
Le Bazin est une étoffe qui fut très à la mode à la fin du XVII et au XIX eme siècle. Il était importé d'Angleterre où le secret de fabrication était jalousement gardé, puis massivement produit en France par Joseph Lenoir Dufresne qui grâce à ce coton fut l'un des hommes les plus riches du XIX eme siècle.

Caractéristiques
Le bazin est un tissu damassé 100% coton fabriqué le plus souvent en Europe. Le damas est obtenu en tissant les motifs dans une trame à l’aide de fils fins de coton de qualité supérieure non blanchi. Le tissu est ensuite blanchi puis plongé dans un bain de soude caustique pour redonner aux fibres creuses du coton tout leur gonflant naturel. Il est par la suite lissé à haute température et haute pression dans des cylindres souvent enduits de cire, ce qui lui donne son éclat de soie et son craquant.

On distingue le bazin et le super-bazin. Le premier est rêche et fin, le deuxième est très rêche et plus épais.

L'info +
Véritable phénomène de mode au Mali et en Afrique de l'Ouest, le bazin était à l'origine teint à l'indigo naturel.

Sources: Wikipédia/ http://www.amiandco.com/ Reportage Zanzibar: le Kanga: le vêtement des femmes; Veronica Maiella (Crédits photo: Antonio Klaus, Paolo Evangelista, Steve Outram, Geravoldi, Redukto).